Nous avons découvert l’existence dans notre cimetière communal de plusieurs concessions à durée déterminée qui sont échues depuis de nombreuses années. Rien n’avait jamais été fait concernant ces concessions (aucune info ni reprise). Suite à la pose de panneaux pour informer les familles, certaines se sont manifestées et souhaitent renouveler ces concessions. Est-il légal d’établir un document de renouvellement de concession et de faire payer rétroactivement les années passées depuis l’échéanc

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La commune est confrontée à une situation de concessions échues de longue date et non reprises au plan matériel. Les dispositions de l’article L. 2223-15 du CGCT n’ont pas été mises en œuvre. Les familles, dans l’ignorance de l’échéance de ces concessions, en demandent le renouvellement.

En droit strict, la commune serait parfaitement fondée à refuser ce renouvellement tardif, en application du troisième alinéa de l’article précité, alors même que les concessions n’ont pas fait l’objet de reprises matérielles. Toutefois, c’est justement cette absence de reprise matérielle pendant une longue durée qui « oblige » la commune à accepter ce renouvellement.

Une concession échue et non renouvelée est supposée être reprise par la commune. Le CGCT ne prévoit pas de délai de reprise matérielle. Le Conseil d’État s’est prononcé sur le tarif applicable lors du renouvellement à l’échéance des deux ans ouvert aux titulaires/ayants droit par le quatrième alinéa de l’article L. 2223-15 du CGCT. Dans un arrêt n° 281615 du 21 mai 2007 (toujours très contesté mais dont le ministère encourage vivement l’application), le Conseil d’État a exigé que le tarif en vigueur le jour du renouvellement soit celui en vigueur au jour de l’extinction de la précédente…
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